Désert Argentin, du cactus en veux-tu en voilà!

Après près de trois semaines en Argentine, les poulets se préparent donc à réaliser deux boucles assez réputées dans les provinces de Salta et de Jujuy. Il est loin le temps où les poulets sacs à dos minimalistes partaient à l’assaut des côtes en scooter. En Argentine, c’est principalement en voiture de location que tout se fait pour découvrir ces paysages tout aussi désertiques que magnifiques.

Sud-ouest de Salta : vignobles et volontariat

Nous commençons donc par rejoindre la petite ville pittoresque de Cachi sur la première journée de ce bien nommé « road trip ». Et là mes amies (je précise car c’est souvent une caractéristique féminine), fan de cactus, vous avez trouvé votre paradis. Se succèdent les paysages lunaires, parsemés de cactus et végétation loin d’être luxuriante mais conférant une beauté à ces paysages bien différents de ce que nous avions pu admirer jusque-là. Le tout sous un grand ciel bleu. Audrey est la pilote de la journée en montagne, ce qui, rappelons-le, n’est pas vraiment sa tasse de thé. Mais nous arrivons sans embûches dans notre petite auberge aux murs colorés au sein de ce petit village étape. Le lendemain, nous prenons la direction de Cafayate, ville dédiée à notre première mission de volontariat chez un couple construisant leur maison. Sur la route, ou plutôt sur le chemin, puisque les routes argentines sont principalement constituées de cailloux de diamètres et de formes variés, c’est encore grandiose, et le site de « Las Flechas » (on vous laisse traduire, c’est pas compliqué) ne nous laissera pas indifférents.

C’est donc motivés et curieux de découvrir nos nouveaux hôtes et « patrons » que nous nous arrivons chez Fernanda et Julio. Ce couple brésilo-argentin a accueilli pas moins de cinquante volontaires pour des durées variables allant de la semaine tout comme nous, à plusieurs mois pour certains se sentant comme à la maison et voulant contribuer à la construction de leur futur nid. Quand les poulets débarquent pour débuter leur mission, la maison en construction est presque achevée, et nous nous voyons confiés des tâches telles que la création d’une barrière en bois bordant la maison ou le ponçage et vernissage d’une poutre en bois. Ce fut assurément une première pour les poulets ayant plus l’habitude de manier l’ordinateur que le ciseau à bois! Mais rassurez-vous chers lecteurs, le rythme de travail reste quand même bien tranquille (à l’argentine), puisque les tâches plus ou moins matinales sont souvent suivis de belles siestes quasi imposées par nos hôtes qui pratiquent cette religion assidûment. Et puis nous avons un compagnon de galère en la personne de Patricio, voyageur uruguayen désireux d’apprendre sur absolument tout ce qui l’entoure! Accompagné de sa guitare, « Pato el che » (l’accent uruguayen est encore plus fort que celui des argentins!) est une véritable pile électrique. Il peine à se faire au rythme dilettante imposé par nos hôtes (quelle vie hein?!) et on sent bien que l’appel de la route se fait entendre. On le retrouvera à coup sûr durant ce voyage ou un suivant. A bientôt Pato!

Nous ne dirions pas que nous en avons appris énormément sur le maniement des ponceuses ou le mélange optimal du béton mais ce fut avant tout une belle expérience que de partager un bout de vie de ces deux personnages pour qui l’échange était aussi important que le travail réalisé. Nous profitons aussi de cette pause dans la voyage pour nous reposer un peu, car il faut le dire, les poulets après huit mois de voyage, commencent un peu à fatiguer. Et la petite ville coloniale de Cafayate, tournée vers la culture vinicole et jouissant d’une vue imprenable sur les montagnes, nous offrira le cadre parfait pour souffler un peu (se reposer en travaillant, mais qu’est-ce qu’ils font ces deux-là?!).

Après une semaine passée à Cafayate, il est temps de poursuivre notre chemin et de regagner la ville de Salta. Chanceux que nous sommes, la route est parsemée de points de vue magnifiques rappelant aux poulets les paysages de western, sans les cow-boys et les indiens. Les sites tels que « Los Colorados », « Las Tres Cruces », « El Anfiteatro » et « La Gargantua del Diablo » (un petit effort, vos souvenirs de cours d’espagnol du lycée vont revenir) nous en mettent plein la vue. On est très loin d’une autoroute sans intérêt, et c’est sur cette note que nous terminons la boucle sud de la région de Salta.

Nord de Salta : canyons, couleurs et angle mort

Avant de reprendre la route vers le nord et de découvrir ces paysages lunaires et hors du communs qui nous attendent, nous faisons une petite journée de pause à Salta. Arrêt efficace puisque c’est à notre auberge de jeunesse que nous rencontrons Maud et Alexis à qui nous proposons de nous accompagner pour quelques jours. Coup de foudre amical avec nos copains de voyage qui deviendront nos amis d’infortune…

En effet, deux petites heures de route seulement nous essuyons un nouveau coup dur en Argentine (connu désormais sous le sobriquet de « pays de loose »), un accident de la route dû à un argentin imprudent. Tout le monde s’en sort indemne et c’est le plus important. Bon, ça implique encore des frais important et des démarches à n’en plus finir pour les poulets qui commencent à s’inquiéter de leur malchance en Amérique du Sud, mais ça va aller, on reste motivés!

La journée aurait pu être gâchée – c’est pas tous les jours qu’on se fait emboutir – mais heureusement on découvre la montagne aux sept couleurs de Purmamarca. Paysage grandiose du nord-ouest argentin qui nous donne le petit coup de pouce pour continuer (même si la portière conducteur ne s’ouvre plus). Un excellent dîner entre amis, une nouvelle voiture livrée à 1h du matin par notre loueur en personne (il a préféré le faire lui-même car le lendemain est jour de grève nationale ; il y a des gens bons quand même), une bonne nuit de sommeil et hop, nous voilà reparti sur les routes sinueuses et poussiéreuses. On nous avait dit « votre voiture ne montera jamais jusqu’au point de vue à 4000m », c’était sans connaitre notre détermination! Le mirador de l’Hornocal. Là les amis, une vue sur des paysages à couper le souffle. La montagne aux 14 couleurs (une sorte de compétition entre les communes pour savoir qui a la plus grosse gamme chromatique) nous dévoile toute sa splendeur sous un grand soleil et un ciel bleu faisant contraste avec les montagnes multicolores. Un régal pour les yeux.

La descente depuis le mirador est plus facile, on ne va pas vous mentir, le pot de yaourt toussote moins. Avant de continuer plus loin, nous découvrons le village d’Humahuaca, idéale oasis pour profiter d’une bonne pause déjeuner dans ce charmant petit pueblo pittoresque aux murs de chaux. On digère mieux en marchant parait-il, alors cap vers le mirador des canyons de « Las Señoritas », pour une petite randonnée. Des paysages encore tellement différents dévoilant des montagnes au rouge criard, parsemées de cactus. La tête pleine des milles beautés découvertes que nous rentrons à Humahuaca, notre ville étape pour la nuit.

Afin de s’enfoncer encore plus dans les montagnes et de profiter des paysages magnifiques qu’offre le nord de l’argentine, nous nous rendons après 50km de piste caillouteuse au village d’Iruya. Dans ce joli village niché dans les falaises, nous ne restons qu’une seule nuit, bien assez pour qu’il arrive encore des embûches aux poulets! L’Argentine nous en aura fait baver. En effet, le ballon d’eau chaude (une sorte de poubelle en plastique de vingt litres avec une résistance dedans) prend feu durant la nuit. Réveillés par l’odeur de plastique brûlé, nous constatons avec nos acolytes les dégâts dans la salle de bain, les murs couverts de suie, la carcasse du ballon pouvant à peine se deviner. Expérience merveilleuse à 3h du matin. Plus de peur que de mal puisque le feu s’est arrêté de lui-même bien heureusement.

A ce moment-là, on se dit qu’il ne peut plus rien nous arriver car entre les bagages perdus, le vol de l’appareil photo, l’accident de voiture et le départ de feu (vous suivez bien la), l’Argentine nous aura bien fait payer nos journées au paradis polynésien. Sentant qu’il fallait ajouter une cerise sur le gâteau, Ben a décidé de faire une marche arrière dans un poteau électrique et d’enfoncer une portière (celui-là n’a pas essayé de le doubler comme l’autre pilote de courses pourtant, allez comprendre). La décision est prise à l’unanimité, on change de conducteur pour notre dernière étape. Audrey et Alexis se relaient pour la visite des Salinas Grandes, une vaste étendue de sel (la troisième plus grande du monde après Uyuni en Bolivie et un autre désert un peu plus au sud) ou l’on peut découvrir comment les argentins extraient l’or blanc. C’est éblouissant mais ça méritait bien un petit crochet!

Les poulets doivent l’avouer, la Bolivie nous fait de l’œil et l’impatience de s’y rendre prend le dessus. Bien que l’Argentine nous ait époustouflé par ses paysages et sa gastronomie, les mésaventures à répétition nous laissent un petit goût amer de cette première immersion en Amérique latine. Mais haut les cœurs, c’est avec entrain que nous reprenons nos sacs à dos pour traverser la frontière argentino-bolivienne et nous diriger vers le Salar d’Uyuni, étape attendue de pied ferme. Mais ça c’est pour un autre article des poulets!

A bientôt,

Audrey & Ben

10 Replies to “Désert Argentin, du cactus en veux-tu en voilà!”

  1. Comme toujours quelles magnifiques photos!
    Les paysages sont en effet à couper le souffle!
    Magnifique article.
    Gros bisous mes petits poulets.😘❤

    1. Beaucoup de sable et de cactus mais en effet c’était très beau ! Ça t’aurait plus ma mamounette ! Mais attends de voir la Bolivie 😍

  2. oh la la la la, quelles (més)aventures ! Heureusement que vous êtes des voyageurs aguerris !!!
    Bonne chance pour la suite…
    Grosses bises.

    1. L’Argentine nous aura réservés quelques surprise en effet ! Mais bon rien de grave cela ne nous a pas empêché de continuer notre superbe avanture. Grosses bises

  3. Un proverbe chinois dit – malchance en Argentine beaucoup de bonheur avec ta copine-
    alors Ben -haut les cœurs! Bisous ?Moi

    1. Tu ne l’as pas cherché longtemps ce proverbe papa non ? Hihi. Il me tarde d’entendre tes bêtises de vive voix très bientôt !! Gros bisous. Moi aussi

  4. Ca c´est du cactus de compet ! Je vois bien ca dans mon salon….ou dans notre futur centre pluridisciplinaire/multiculturel (on compte sur vous pour la dessus hihi)
    Quelles aventuras los chickenos ! Aber, You were glücklich in your Bad luck!
    Des besos de Hamburgo city x

    1. Jean Michel j’écris en 4 langues mon commentaire ! Haha ma Steph tu me fais rire ! On s’occupe du cactus à ramener dans nos backpacks sans problème! Grosses bises mexicanas

  5. Superbe les photos et les paysages whaouhhhh
    Quelle aventure les poulets.
    Gros bisoussss

    1. Et tu n’as pas encore vu la Bolivie ! Gros bisous nana et profitez du belize

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