D’île en île, les Philippines se dévoilent

Une semaine vient de s’écouler pour nous aux Philippines et nous avons déjà vu pas mal de choses. Troisième destination pour les poulets et leurs amis, l’île de Bohol. Une fois n’est pas coutume, nous voyageons sous le signe de la loose. Réveil peu avant l’aube, une heure de taxi pour traverser l’île de Cebu d’ouest en est et découverte que notre ferry de 8h n’existe pas! Afin de sécuriser nos places à bord, on était arrivé deux heures en avance, la bonne idée! On arrivera finalement à Bohol par le ferry de midi et une petite traversée sans encombre.

Bohol en mode « top 5 »

Le voyage au Philippines nous réserve donc beaucoup de surprises, certaines excellentes, d’autres plus mitigées. L’île de Bohol se classe dans la première catégorie. Un peu d’émerveillement avec l’observation des lucioles de nuit en bateau. Activité réussie pour la moitié féminine du groupe qui s’émerveille de ces milliers de lucioles dans les arbres bordant la rivières sous un ciel étoilé à couper le souffle. Pour les garçons qui décident, poussés par leur bonne volonté sportive, d’opter pour le kayak, il en est autrement. Le kayak est en fait mené par un rameur philippin qui balade nos chers garçons sur la rivières en une heure top chrono. Donc pas de sport, très peu de lucioles, et un sentiment de s’être fait un peu roulés dans la farine. Au moins nos pagayeurs étaient super sympathiques, comme tout bon philippin qui se respecte.

Bohol est vaste et un moyen de la découvrir est d’enfourcher les scooters, notre passion. Nous visitons un sanctuaire de tarsiers, petite bête adorable aux yeux surdimensionnés. Assez difficile de ne pas vouloir en voler un! On continue notre balade au milieu des bien connues Chocolate Hills (les collines de chocolat) qui offrent un panorama digne d’un fond d’écran Windows. Il s’agit d’une attraction phare de l’île et des dizaines de touristes philippins enchaînent les selfies en famille, entre amis, ou même seuls. Notre petit groupe réussit quand même à s’éloigner de la foule et à se rafraîchir aux chutes d’eau de Pangas. Un délice pour nos baroudeurs en mal de fraîcheur.

Afin de parachever notre rapide, et réussi, passage sur Bohol, on s’organise une petite sortie en mer pour notre dernière journée. L’idée est aussi de rejoindre notre prochaine destination, l’ile voisine de Siquijor, en faisant d’une pierre deux coups (ça ne sera pas si facile, on y revient tout de suite…). Et là les amis, on en prend plein la vue du matin au soir! Observation de dauphins, snorkeling dans une eau bleue turquoise dévoilant des coraux plus beaux les uns que les autres à Pamilacan, plages paradisiaques, et observation des tortues à Balicassag. Tout le monde s’éclate et peut jouer à la star grâce aux nombreux shootings photos des locaux en vacances.

Une très belle journée en mer qui se finit par une arrivée rocambolesque sur l’une des plages de Siquijor. On accoste sur l’île en question, mais à l’exact opposé de notre destination prévue, à trente kilomètres de route de là. Une négociation musclée s’en suit, menée par Audrey qui après quatre mois d’Asie est devenue plutôt douée en la matière! Grâce à un mémorable « past is past, now, what do we do? » (le passé est le passé, maintenant, qu’est-ce qu’on fait?), nous rejoignons notre petit havre de paix pour les cinq prochains jours en taxi. Une franche rigolade en découvrant notre chauffeur à l’âge disons très (très très) avancé qui ne voyait pas grand-chose à la route (de son propre aveu : « je suis très vieux »).  Afin d’ajouter du piquant, c’était la première fois qu’il conduisait sa toute nouvelle voiture. Âgé certes, mais pas en dehors du coup le papy! Il trouve quand même l’occasion de flirter avec Jessica, à deux doigts d’accepter sa demande en mariage.

Siquijor la superbe

Dès notre arrivée, nous constatons que Siquijor tient toutes ses promesses d’île paradisiaque. Mer d’un bleu magique, plages de sable blanc, couchers de soleil à couper le souffle et fonds marins vous faisant oublier toute notion du temps (on en fait des caisses mais y’a de quoi aussi!). D’autant plus que les poulets réside dans le luxe (c’est les vacances ou c’est pas les vacances?!) en établissant leur nid dans un cottage tranquille avec personnel aux petits soins. La première journée est dédiée à la découverte de la plage paradisiaque la plus proche, Palinton Beach. Coups de soleil assurés pour nos amis qui ont revêtu leur plus belle peau hivernale. Une journée réussie s’achève forcément par un très populaire karaoké, à notre hôtel, afin de découvrir les talents cachés de certains (et les lacunes d’autres…).

Nos occupations restent identiques, mais le rythme change ici. Scooter la journée pour découvrir cette superbe île, tricycle/tuk-tuk le soir (les poulets et leurs acolytes sont sérieux) pour aller au restaurant. Siquijor regorge de d’endroits sympas offrants des plats de tous horizons! Poissons grillés, cochon rôti à la broche, currys, mais aussi lasagnes, pizzas et burgers (ça fait du bien de retrouver des choses connues aussi). Entre les repas, on s’occupe comme on peut. Chutes d’eau au milieu de la forêt (bien qu’aménagées), bassin à poissons pour pédicure, course dans les bois après un touriste chinois pervers… On ne s’ennuie pas! Et quand on en a marre de la terre, on enfile nos maillots et nos masques et on profite des fonds marins incroyables entourant Siquijor. Les poulets se mouillent et leurs amis y vont aussi! Avec pour seuls équipements nos masques et tubas, on découvre des coraux de toutes les couleurs, des poissons de toutes les formes et des tortues, encore et toujours principaux locataires des fonds marins philippins. C’est aussi l’occasion pour le petit groupe de se remettre à la plongée avec bouteille et de descendre un peu plus profond. On passe une journée en mer avec l’équipe d’Apo Diver et on s’éclate!

---

Toutes les bonnes choses ont une fin (à part le saucisson, qui en a deux – merci Ben), et nos amis doivent repartir à Toulouse. Enfin… ils doivent prendre un taxi, puis un ferry, puis un taxi, puis un avion, puis un autre avion, puis un troisième avion, puis faire une pause pizza à Rome, puis prendre un quatrième avion et enfin arriver à la maison (on a peut-être oublié un taxi ou un avion, ne nous en voulez pas les amis). Nos vacances aux Philippines se terminent donc avec des images et des aventures plein la tête. On a beaucoup aimé ce pays surtout pour ses paysages et pour la gentillesse et les sourires des… Hey! Attendez, c’est pas fini les Philippines! Il nous reste encore deux semaines ici nous! Bon, on ne va pas vous mentir, ça n’a pas été l’effervescence d’activités. Siquijor nous a tellement plu qu’on s’est offert dix jours de plus ici (bah quoi? c’est tellement compliqué de se déplacer ici aussi…).

Première activité au programme, déménagement vers un bungalow moins confortable (adieu le budget vacances), mais néanmoins en bord direct de plage, sous les palmiers, chez une famille adorable. Les transats de notre chez nous offrant un coucher de soleil incroyable chaque soir, on y prend goût. Et puis on découvre aussi les dizaines de petits pains différents que proposent les boulangeries locales, parfaits pour accompagner une mangue fraîche. De quoi adopter un petit un rythme « marché du matin » pour Ben. Une fois bien installés, on peut repartir à la découverte des quelques endroits encore inexplorés de l’île. La réserve marine de Tulapos nous offre un banc gigantesque de barracudas (quelque peu menaçants) observable avec notre combo masque/tuba. Quelques requins pointes noirs craintifs montrent aussi le bout de leurs ailerons. Pendant qu’Audrey s’adonne à la photo et à la peinture, Ben passe son second niveau de plongée avec le club super sympa d’Apo Diver. Il y devient même célèbre pour ses talents de danseur subaquatique! Tout le monde est gâté, on se détend et on s’éclate.

En dix jours ici, on a nos petites habitudes, nos bonnes adresses (pour la bouffe hein, on ne change pas une équipe qui gagne!). Les gens nous reconnaissent et nous saluent de bon cœur dans la rue. C’est agréable et c’est ce qu’il nous manquait un peu après quatre mois de voyage.

Quel bol de repasser par Bohol

Les batteries rechargées, les poulets décident de reprendre le rythme sac à dos pendant trois jours avant de mettre les voiles vers leur prochaine destination. On retourne à Bohol pour explorer l’est de l’île, moins touristique, du moins pour les occidentaux. Arrivés à Anda, on découvre une région très authentique, verte et offrant une côte parsemée de petite plages de sable blanc (pas facile la vie). Après une exploration (à scooter, cela va sans dire) des chutes d’eau et des rizières des environs, on comprend vite qu’il s’agit d’un secret de polichinelle pour les philippins qui viennent ici en masse afin de célébrer anniversaires et fêtes de famille. Les poulets sont bien contents d’avoir choisi un hôtel éloigné de la plage principal et des festivités, un rien bruyantes, s’y passant. On doit quand même admettre que la joie de vivre de ce peuple est communicative et qu’elle fait un bien fou. Siquijor nous avait remis à un niveau de croisière, Bohol ajoute le petit plus d’énergie nécessaire au voyage qui nous attend.

Nous avons passé presque un mois aux Philippines, soit le plus long séjour dans un pays depuis notre départ. Les attraits culturels sont un peu en deçà de ce que nous ont proposé les pays précédents, mais les paysages… Des panoramas incroyables, comme au milieu des rizières de Batad, et une richesse sans fin une fois sous l’eau. Nous attribuons donc aux Philippines la note de 7/10 (0.5 retiré pour leur passion pour les barbelés) avec nos encouragements pour résister aux sirènes du tourisme de masse, local ou occidental.

Un van, puis un tricycle, puis un ferry (et une engueulade avec le personnel du port), puis un taxi, puis un avion, puis un taxi (là on a dormi trois heures à l’hôtel quand même), puis un avion, puis un dernier avion (on vous avait dit qu’il fallait qu’on soit remontés comme des pendules) et nous voici en Indonésie! Mais ça, c’est pour le prochain article des poulets voyageurs!

A bientôt,

Audrey & Ben