Après un mois aux Philippines, paradis de la plongée et des eaux turquoises, nous avions envie de revenir aux joies du voyage en Asie : des temples, du riz, du bus et surtout la découverte d’une nouvelle culture. Cette dernière nous a un peu manqué dans les îles ; et oui les poulets ne font pas que rôtir au soleil pendant un an!
Découverte indonésienne à Yogyakarta
La première étape de cette découverte indonésienne est l’île de Java. Mais l’Indonésie ça se mérite. En effet, il nous faudra pas moins de 30 heures pour rejoindre Yogyakarta, notre première destination javanaise. Entre tuk tuk, bus, tuk tuk à nouveau, ferry, taxi, 3 avions, et taxi final, nous pouvons dire que nous ne contribuons pas vraiment à sauver la planète… Épuisés mais ravis, nous prenons nos marques dans cette nouvelle atmosphère et nous sommes déjà conquis par « Jogja ». En effet, cette ville de 3 millions d’habitants à toutes les allures d’un grand village avec des petites ruelles bien entretenus et un petit côté bohème qui lui confère un charme certain.
Nous visitons les incontournables de la ville, tels que le palais du sultan, la mosquée souterraine ou les fabriques de batik. Mais c’est se balader dans ces petites ruelles où les gens sont tout sourire qui nous charme le plus et nous fait déjà nous sentir comme des poissons dans l’eau en Indonésie (des poisson-poulets, bah oui).
Pour notre deuxième journée, nous décidons de nous adonner à une de nos activité favorite, la découverte d’un artisanat. Et c’est sur un atelier de travail du cuir que nous jetons notre dévolu. Enfin surtout Audrey qui est ravie de réaliser un sac à main de A à Z sous les instructions d’Abenk, le professeur le plus zen et patient qu’on puisse imaginer ! C’est donc absolument aux anges que nous passons la journée à découvrir cet artisanat. On décide de renouveler l’expérience quelque jour plus tard pour réaliser une sangle pour notre appareil photo. Des petits oiseaux, de la musique, de la bonne humeur, du cuir (les poulets aiment le cuir, pas toi cher lecteur?), le tout en plein air ; que demander de mieux.
Temples majestueux, volcans et traditions
Les environs de Yogyakarta sont riches et c’est en scooter, pour changer, que nous décidons de découvrir le magnifique temple de Borobudur et le plateau de Dieng.
Chanceux, les poulets tombent en pleines festivités bouddhistes et ont la chance de pouvoir participer à la cérémonie du Wesak sur le site du temple de Borobudur. L’anniversaire de la naissance, illumination et mort de Buddha dans le principal temple bouddhiste du pays, on est en veine! Cette célébration est aussi très connue pour son lancé de lanternes (fond d’écran Windows déjà vu par la majorité d’entre vous !). Un vrai moment féerique que nous ne serons pas prêts d’oublier.
Après cette découverte de nuit, c’est de jour et parmi très peu de touristes que nous admirons le temple de Borobudur, un édifice impressionnant par sa beauté et sa taille. C’est en effet l’un des plus grand temple bouddhiste du monde.
En hypo-bitume, c’est à l’assaut du plateau de Dieng que nous nous lançons. Cette destination encore très peu prisée des touristes nous en met plein la vue. Volcans, cultures en terrasses a couper le souffle, visages souriants, lacs colorés, le tout agrémenté d’une brume omniprésente qui apporte un atmosphère tout particulier à ce lieu. On a même la chance d’assister à l’éruption du volcan Merapi, situé à une cinquantaine de kilomètres de notre point de vue matinal. Ça a l’air vivant comme île Java !
Les logements restent assez sommaires, la région étant encore peu touristique mais la gentillesse des javanais contre balance ce petit bémol. Les appels à la prière émanant cinq fois par jour des nombreux minarets en cette période de ramadan se font extrêmes quand nous prenons sans nous rendre compte une chambre attenante à l’une des mosquée de Dieng. Sacrés poulets !
A notre retour à Yogyakarta, c’est au sein de la petite famille d’Abenk et Fanny que nous posons nos valises pour quelques jours dans l’agréable ville de Yogyakarta. Ben en profite et réalise encore une belle pièce en cuir. La petite famille nous accueille à bras ouverts nous fait partager leur vie indonésienne l’espace de quelque jours. Au programme, visite des expositions de la ville, découverte des nombreux restaurants bohèmes et visite du temple Prambanan.
Cette visite d’un des plus grands édifices hindouistes du monde sera presque aussi majestueuse que le temple Borobudur. Et c’est avec la sensation d’avoir vraiment profiter de Yogyakarta, ou Jogja pour les intimes, que nous quittons cette ville pour Solo, ou Surakarta, plus à l’est.
Cette étape d’un jour nous permet de bien nous imprégner de la culture javanaise bien loin des sentiers touristiques, Solo n’étant pas vraiment une étape des circuits traditionnels… Notre chambre chez l’habitant nous dépayse pas mal, la maîtresse de maison ayant organisé ce jour précis une grande réunion de quartier (religieuse, et de charité). A peine arrivés, Audrey est conviée à la remise de dons aux enfants d’un orphelinat non loin de là en compagnie des autres femmes du quartier. Le tout après une cérémonie religieuse, vous l’imaginez donc extrêmement à l’aise!
Solo est aussi l’occasion d’assister à une pièce de théâtre traditionnelle javanaise. Mélange de danse, de théâtre et de chants. Alors pour la danse et le chant nous sommes ravis de la visite, pour ce qui est du théâtre en javanais on repassera puisque n’ayant pas fait javanais LV2, nous sommes bien perplexes à l’écoute de monologues de 15 minutes en javanais… Belle expérience dépaysante en tout cas. Notre venue à Solo est aussi marquée par la très intéressante visite du musée du batik, étoffe traditionnelle originaire de Java. Les batiks sont réalisés par jeux d’ impressions à base de cire et pouvant prendre des années pour les pièces les plus complexes. On en profite aussi pour aller fouiner au marché d’antiquités de la ville, ou Audrey brille encore par ses talents de négociatrice acquis lors de ce tour du monde (lors de votre prochaine visite chez nous, vous touillerez votre café avec des petites cuillères en argent achetées pour pas cher !).
L’atmosphère lunaire du volcan Bromo
L’un de nos objectif principal en venant sur l’île de Java était la découverte de ses volcans. Leur nombre est impressionnant et beaucoup d’entre eux sont encore bien actifs.
En effet, après notre immersion culturelle dans la ville de Solo, c’est vers Cemoro Lawang, village bordant l’emblématique volcan Bromo que nous nous dirigeons. Nous atteignons la région en train et en minibus et c’est à notre grande surprise un village presque vide que nous découvrons. En effet, nous sommes toujours en pleine période de vacances liées au Ramadan, et les touristes indonésiens, normalement extrêmement nombreux au Bromo, sont en famille. C’est donc presque seuls, en compagnie de Dorida et Markus, un couple de randonneurs hollandais expérimentés, que nous partons en randonnée au cœur de la caldera du volcan afin de découvrir notre premier cratère volcanique.
L’approche du cratère se fait facilement via un sentier traversant la surnommée « mer de sable ». Une étendue de sable noir de laquelle émerge le volcan et qui l’on découvre dès notre arrivée, au bout de la rue. Le panorama est à couper le souffle, entre paysage lunaire et fumée se dégageant du cratère. Nous sommes absolument aux anges d’explorer les environs, avec la sensation d’être seuls au monde dans ce décor totalement inconnu.
Le volcan Bromo est aussi bien connu pour son lever de soleil. C’est donc à 3h30 pétantes (les poulets encore debout avant le chant du coq !) que nous partons pour une petite randonnée de nuit afin d’atteindre notre point de vue situé non loin de là (1h30 de marche escarpée à la frontale tout de même). La récompense est largement à la hauteur de notre marche. Le spectacle proposée par mère nature est éblouissant. Encore une fois, et à notre grand étonnement, c’est en compagnie d’une dizaine de personnes maximum que nous profitons de ce moment privilégié perché sur notre rocher, un large sourire aux lèvres.
À la rencontre des gisements de soufre du volcan Ijen
Après tant de beauté, et devenant officiellement de grands fans de panoramas volcaniques, nous remontons dans un train pour atteindre la ville de Banyuwangi, point de départ pour découvrir le volcan Ijen.
Frida, notre charmante hôte, nous accueille à bras ouverts dans sa maison d’hôte, et nous gâte plus que de raison. Elle confirme vraiment le superbe accueil que les Javanais nous ont réservé durant cette quinzaine de jours.
L’ascension du Ijen se fait de nuit, pour changer. Toujours plus tôt, nous voilà donc partis à 23h30 (on part carrément la veille !) cette fois-ci pour une heure de route afin d’atteindre le point de départ de la randonnée de nuit permettant l’ascension du volcan Ijen. Arrivés sur la crête du cratère, notre guide nous fait descendre au fond de celui-ci afin que nous puissions observer les fameuses flammes bleues. C’est aussi depuis le fond du cratère que nous admirons le lever de soleil, dévoilant le bleu électrique du lac acide à quelques dizaines de mètres de nous.
Petite explication Fred & Jammy pour les scientifiques: les flammes bleues qui sont observables de nuit au cœur du volcan Ijen sont en fait la manifestation de la combustion des gaz de souffre dans l’air, ce qui crée un ensemble de flammes bleues que des milliers de touristes s’empressent de venir voir depuis des années. Tout le monde est armé de sa caméra (pas vraiment utile dans le noir mais surtout de son masque à gaz, indispensable pour descendre sans souffrir des fumées toxiques qui s’échappent du cratère (nos mères doivent adorer ce passage, nous n’avons aucun doute là-dessus).
Nos familles et amis se diront que oui, le tour du monde ça transforme un poulet. Audrey fait maintenant des randonnées qui grimpent fortement, de nuit, sans ronchonner et avec le sourire. Les poulets seront dans le peloton de tête du groupe tout du long, on aura tout vu!
Ce que nous pouvons cependant avouer, c’est que le jeu en vaut clairement la chandelle, non pas pour l’observation du phénomène des flammes qui a un intérêt sympathique, mais surtout pour la découverte du paysage à l’aube où le volcan se découvre sous un voile de brume. Encore un panorama magique qui restera ancré dans nos mémoires, les volcans ayant assurément la capacité de faire naître quelque chose de grisant en vous, vous faisant oublier dans la seconde la petite souffrance qu’il faut pour les atteindre!
Il faut savoir que le volcan Ijen en particulier, a quelque chose de spécial dans sa beauté mais aussi dans son atmosphère. Le spectacle est aussi touchant par sa beauté que par le sort des porteurs de souffre qui y travaillent. En effet, jour et nuit, ce sont 350 porteurs qui s’engouffrent au cœur du cratère pour extraire (au profit d’une compagnie chinoise) le souffre se dégageant du volcan. Ils remontent ensuite des paniers pouvant peser parfois près de 80 kilos à bout de bras sur plusieurs kilomètres. Ces travailleurs acharnés sont malheureusement touchés par un taux de mortalité significativement plus élevé qu’ailleurs sur Java. Ils travaillent bien évidemment sans masques à gaz et dans des conditions de sécurité déplorables. Il faut donc séparer la beauté du lieu, de ce qui se passe au fond de ce cratère, ce qui n’est pas chose aisée, et espérer que la situation évolue très bientôt pour ces travailleurs exploités.
Cette dernière découverte volcanique clos ainsi notre étape javanaise. Nous avons tout simplement adoré cette île recélant milles et une traditions et des paysages magnifiques. Notre seconde étape indonésienne est Bali, ou peut-être la Sulawesi, qui sait… mais ça c’est pour un prochain article des poulets!
A bientôt,
Audrey & Ben
top top top!! j’adore 🙂
Merci ma lily ! Les volcans ça envoi du lourd c’est sûr !
Coucou mes tites beautés ,
Il n’y a pas de mot, juste bouche bééééééééé!!!!!
Vous nous faites voyager en même temps et le voyage est extra…
Merci à vous pour le temps que vous passez pour nous faire découvrir votre voyage extraordinaire.
Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiii on vous aimeeeeee tien tien et tien
Hey la ptite beauté!
On fait de notre mieux pour ne pas être trop en retard sur nos publications, mais c’est pas facile…
Nan mais vos photos ! Elles sont magnifiques, bravo pour vos articles, c’est un plaisir à lire et à regarder 😀
On espère que vous allez bien, nous on s’adapte à la vie allemande tranquillement !
Bise
Marine & Michele
Merci Marine! On se régale on doit l’avouer. Petit transit en Australie new Zélande et à nous la Polynésie. On viendra vous voir avec plaisir à Bretzel land à notre retour ! Bises à vous deux
MAGNIFIQUE… à couper le souffle! Merci de nous faire découvrir d’aussi belles choses avec
des commentaires aussi savoureux. J’ai noté pour le masque à gaz.
Gros bisous les petits poulets.
Savoureux, comment un petit morceau de chien en sauce… miam 😀